150 000. Ce n’est pas le nombre de nouveaux inscrits à la salle de sport ni celui des fans d’un festival parisien, mais bien le total estimé des travailleurs français qui, en 2025, vivent et travaillent en nomades numériques. Ces professionnels, loin d’être marginaux, incarnent une mutation profonde du monde du travail, à la croisée de la mobilité et de l’autonomie. Ce chiffre, qui explose littéralement par rapport à 2020, s’appuie sur les estimations croisées d’experts en mobilité professionnelle et de plateformes spécialisées.En quelques années, le visage du nomadisme digital s’est transformé : plus de diversité dans les métiers, les parcours, les âges. Entre attentes nouvelles et cadre légal encore en chantier, pouvoirs publics et entreprises tâtonnent, cherchant le juste équilibre pour accompagner ce mouvement qui rebat les cartes du travail.
Le nomadisme numérique en 2025 : une réalité en pleine expansion
La France s’est imposée sur la scène européenne du nomadisme numérique. Quelques années ont suffi à installer ce mode de vie dans le parcours professionnel de milliers de travailleurs à distance. Désormais, la barre symbolique des 150 000 nomades numériques est atteinte, portée par une croissance constante depuis 2020. La généralisation de la flexibilité professionnelle et une envie partagée de liberté sont deux points d’appui de cette progression.
L’image toute faite du jeune freelance sous les tropiques ne tient plus. Consultants, développeurs, graphistes, journalistes, mais aussi cadres salariés adeptes du télétravail élargi, composent aujourd’hui ce paysage mouvant. Ce qui les rassemble : une réelle maîtrise du travail à distance, un goût assumé pour les environnements changeants et l’envie de construire une vie sur-mesure. Le parcours nomade offre la possibilité d’accumuler les expériences, d’améliorer son équilibre de vie, et de saisir les opportunités internationales sans devoir renoncer à la stabilité financière.
Les études montrent que la France redessine la carte du travail mobile : les grandes agglomérations restent des points de passage pour les nomades digitaux, mais l’essor du télétravail a aussi réveillé villes moyennes et campagnes. Ces nouveaux territoires profitent d’espaces de coworking mieux répartis et de réseaux de transport modernisés. Résultat : une appétence pour la liberté de mouvement alliée à une vigilance constante sur la gestion du quotidien.
Combien de nomades numériques en France cette année ?
En 2025, la population des nomades numériques français se stabilise autour de 150 000 individus, selon la toute dernière étude publiée par MBO Partners. Cette tendance ne relève plus de l’épiphénomène. Rien qu’à Paris, chaque jour, plus de 30 000 travailleurs mobiles investissent l’espace urbain, toutes professions confondues. D’autres pôles comme Lyon, Bordeaux ou Marseille se structurent, tirés par un fort développement du coworking et la généralisation de la fibre.
Le profil type des nomades numériques n’a jamais été aussi large. Professionnels du digital, indépendants, salariés en télétravail longue durée forment aujourd’hui cette mosaïque singulière. Une tranche d’âge clairement en tête : entre 28 et 42 ans, majoritairement des actifs confirmés. Si le nomadisme séduit, c’est pour l’opportunité d’associer un lieu de vie choisi et un cadre professionnel flexible.
Loin de se limiter aux arrondissements parisiens, le phénomène s’étend : villes moyennes et zones rurales tirent leur épingle du jeu, misant sur la qualité de vie et le haut débit pour attirer cette nouvelle population. Sur la scène européenne, la France s’impose aujourd’hui parmi les options privilégiées des digital nomads : infrastructures connectées, frontières de plus en plus perméables entre vie privée et professionnelle, environnement préservé. Les analyses anticipent une dynamique qui devrait s’amplifier en 2026. Au vu de l’engouement, il n’est pas question de s’arrêter là.
Où s’installent les nomades numériques : zoom sur les destinations les plus attractives
Les choix de destination raconte une France qui bouge. Paris reste le point de passage privilégié, grâce à son écosystème professionnel dense et sa connectivité. Lyon attire par ses espaces de coworking et son énergie créative. Bordeaux séduit par son climat, son tissu associatif et sa bonne couverture internet.
Ce qui change ces dernières années ? L’accélération du phénomène hors des centres urbains saturés. De nombreuses villes moyennes déploient les moyens pour retenir ou séduire les travailleurs mobiles : coût de la vie contenu, ambiance agréable, accès au très haut débit deviennent des arguments concrets. Quelques territoires, comme la côte basque ou la Provence, se font remarquer en proposant à la fois un environnement calme et la possibilité de rejoindre rapidement des hubs numériques majeurs.
La dynamique se propage jusqu’à l’échelle européenne. Plusieurs villes françaises figurent désormais dans les classements spécialisés, au même niveau que Berlin, Budapest ou Malaga. L’émergence d’espaces coworking dernière génération et des conditions d’accueil claires renforcent l’attractivité nationale. La France n’est plus simplement une étape : elle devient un véritable ancrage pour de nombreux nomades numériques, désireux de s’impliquer localement tout en conservant leur liberté de déplacement.
Adopter le mode de vie nomade : conseils pratiques pour bien débuter
Adopter le mode de vie nomade digital séduit toujours plus de salariés et de freelances, mais passer le cap demande du discernement et une vraie phase de préparation.
Avant de se lancer pour de bon sur la route, il est judicieux d’anticiper quelques points clés :
- Connexion internet : c’est le pilier de toute démarche. Privilégiez un logement avec la fibre ou anticipez des alternatives de secours comme le routeur 4G ou le hotspot local pour garantir la qualité de vos échanges professionnels.
- Statut juridique et fiscalité : choisissez un statut qui correspond à vos besoins (auto-entreprise, SAS, SARL…), avec la protection sociale et la gestion fiscale adaptées. Un passage à l’étranger, même temporaire, implique souvent de repenser son organisation et ses obligations.
- Assurance santé internationale : veiller à être couvert lors des déplacements hors France évite bien des désagréments. Une assurance adaptée constitue une sécurité précieuse, surtout si les séjours se multiplient.
- Évaluation du coût de la vie : il est utile de comparer plusieurs villes avant de poser ses valises pour estimer le budget global (hébergement, transport, repas). Certains espaces de coworking demandent un engagement, d’autres proposent des formules très souples, tout dépend du rythme souhaité.
- Test sur de courtes périodes : de nombreux nomades digitaux le conseillent : mieux vaut tester plusieurs lieux sur quelques semaines avant de s’installer durablement, pour s’assurer que la destination correspond vraiment à son mode de vie et à ses attentes.
Ce choix de mobilité suppose une grande capacité à s’adapter : rien n’est jamais figé, chaque étape devient une expérience à part entière. Liberté de mouvement, réinvention de son rythme professionnel, exploration de nouveaux horizons : depuis cinq ans, les nomades numériques prouvent que la distance n’est plus synonyme d’isolement. Peut-être suffit-il de franchir le pas pour voir, là où d’autres tracent une frontière, un passage vers une nouvelle forme de travail, et de liberté.


