Les colonies de macareux disparaissent parfois du sud de l’Islande alors qu’elles prospèrent au nord la même année. Les baleines à bosse croisent dans les fjords de l’ouest au printemps, mais ignorent presque totalement la côte sud en été. L’accès à certaines réserves naturelles reste limité plusieurs mois en raison de la nidification ou des conditions météorologiques. Pourtant, des milliers d’observateurs affluent chaque année, espérant surprendre ces espèces emblématiques. Les variations du climat, les migrations imprévisibles et les réglementations strictes imposent une planification rigoureuse pour repérer les animaux sans perturber leur milieu.
La faune islandaise : un terrain de jeu unique pour les amoureux des animaux
Sur cette île du Grand Nord, la nature dicte ses lois. L’Islande apparaît comme un immense laboratoire à ciel ouvert, où chaque curieux de la vie sauvage trouve matière à s’émerveiller. Le décor ? Une terre sculptée par la glace, les volcans et le vent, où espèces endémiques et migrateurs se rencontrent au fil des saisons.
Le cheval islandais, inimitable et robuste, traverse les coulées de lave en troupeaux serrés. Sur sa route, il croise parfois la trace du renard arctique, seul mammifère terrestre natif, expert pour se dissimuler sous la brume des fjords. Sur les falaises, les macareux s’installent par milliers chaque été : leur bec coloré est devenu le symbole des séjours ornithologiques en Islande. En mer, les excursions dévoilent la force tranquille des baleines : rorquals, baleines à bosse, et même baleines bleues pour les plus chanceux.
Voici quelques éléments qui font de l’Islande une destination singulière pour l’observation animalière :
- Les aurores boréales illuminent la nuit et offrent un décor spectaculaire à ces rencontres.
- La faible densité humaine permet une proximité rare avec la faune, donnant au voyage en Islande un caractère presque confidentiel.
Photographes, chercheurs et passionnés se pressent sur cette terre indomptée, attirés par une faune islandaise dont la magie évolue au fil des saisons. Certains misent sur la lumière rasante du printemps pour capturer la vie sauvage, d’autres attendent l’été polaire où l’activité animale bat son plein. L’observation ici demande patience, connaissance des cycles naturels, et un respect constant pour l’équilibre fragile de l’île.
Quels animaux peut-on vraiment observer en Islande ?
À la pointe nord de l’Atlantique, la faune islandaise réserve bien des surprises. Sur les plages de galets ou dans les prairies battues par les vents, le cheval islandais avance, silhouette compacte, crinière ébouriffée. À ses côtés, le mouton islandais peuple massivement les landes, omniprésent dans le décor.
Sur les falaises, de mai à août, le macareux moine devient la vedette. Plus de huit millions de couples se rassemblent sur les côtes, offrant un spectacle fascinant aux amateurs d’oiseaux. Dans les zones les plus reculées de l’ouest et du nord, le renard arctique se fait discret : solitaire, il s’observe surtout à l’aube ou au crépuscule, quand l’île s’apaise.
L’Islande s’est aussi imposée comme une référence pour l’observation des baleines. Une vingtaine d’espèces fréquentent ses eaux froides, des baleines rorquals aux baleines à bosse, avec parfois la chance d’apercevoir une baleine bleue. Les sorties en mer autour de Húsavík, considérée comme la capitale du whale watching, permettent aussi de croiser le dauphin à bec blanc.
Pour illustrer la variété des rencontres possibles, voici quelques exemples typiques :
- Le renard arctique apparaît parfois en ombre furtive sur la neige, museau pointu en alerte.
- Les baleines islandaises croisent au large du nord et de l’ouest, rythmant la saison des excursions d’avril à octobre.
Cette mosaïque d’animaux rencontrés au fil d’un voyage en Islande témoigne de l’équilibre entre rigueur climatique et abondance de vie sauvage.
Les meilleurs spots et saisons pour croiser macareux, baleines et renards arctiques
L’observation animalière en Islande ne s’improvise pas. Pour les macareux, visez la période qui s’étend de mi-mai à début août. Les falaises imposantes des fjords de l’Ouest, en particulier Látrabjarg, accueillent l’une des plus grandes colonies d’Europe. D’autres sites, comme Dyrhólaey au sud ou Borgarfjörður Eystri à l’est, offrent des scènes de nidification saisissantes, parfois à portée de regard.
Concernant l’observation des baleines en Islande, la meilleure période s’étale d’avril à octobre. Le nord du pays tient la corde, avec Húsavík en chef de file. Cette petite ville multiplie les sorties en mer, notamment dans la baie de Skjálfandi, riche en rorquals, baleines à bosse et dauphins à bec blanc. Akureyri, plus à l’ouest, permet d’explorer l’Eyjafjörður, tandis que Reykjavík propose des croisières depuis le vieux port, pour une expérience urbaine mais tout aussi palpitante.
Le renard arctique, quant à lui, se laisse parfois deviner dans les fjords de l’Ouest, surtout autour de Hornstrandir, réserve naturelle encore épargnée par l’affluence. Préférez la fin du printemps ou le début de l’été, lorsque la lumière ne faiblit jamais. L’attente est longue, mais la rencontre n’en a que plus de valeur.
Observer sans déranger : nos conseils pour une rencontre respectueuse avec la nature islandaise
Adoptez les bons réflexes face à la faune islandaise
Sur l’île, la règle est simple : l’animal passe avant l’observateur. Même sur les falaises de Látrabjarg ou dans les fjords de l’Ouest, où le macareux n’est guère farouche, il convient de garder ses distances. Chaque pas hors des sentiers peut compromettre la végétation fragile ou déranger un nid camouflé. Voici quelques gestes qui font la différence :
- Munissez-vous de jumelles pour profiter du spectacle sans empiéter sur la tranquillité des animaux.
- Ne tentez jamais de nourrir les animaux, même si la curiosité du renard arctique ou la douceur des chevaux islandais vous y incitent.
- Restez discret : le bruit et l’agitation font fuir baleines et oiseaux marins.
Lors d’une excursion d’observation, il est facile de sous-estimer son propre impact. Les bateaux dédiés à l’observation des baleines adoptent une conduite stricte : vitesse modérée, trajectoires adaptées, moteurs coupés dès qu’un cétacé approche. Sur terre, la réglementation veille aussi au grain : certains secteurs, comme Hornstrandir, limitent l’accès pour ménager les espèces sensibles.
Le climat joue son rôle d’arbitre : brouillard, vent, soleil rasant, chaque élément modifie le comportement de la faune. La patience s’impose, la discrétion devient une seconde nature. Qu’il s’agisse des moutons en liberté ou des dauphins à bec blanc, la richesse de la nature islandaise se révèle à ceux qui savent regarder sans troubler l’équilibre du vivant.
En Islande, celui qui prend le temps d’observer sans interférer découvre un territoire où le sauvage ne se donne jamais tout à fait, mais se laisse parfois approcher. Une promesse discrète, qui donne tout son sens au voyage.


